Du p'tit Grain de Folie Petit Levrier Italien

Petit Levrier Italien

LE JOUR OU NOUS SOMMES NES

Voici nos poids et couleur :

ANANAS - Femelle bleue - Poids de naissance : 220 gr 

ABRICOT - Mâle sable très clair - Poids de naissance : 215 gr

ACAÏ - Mâle noir absolu petite tache poitrail - Poids de naissance : 210 gr

AMALAKI - Mâle noir absolu  3 petits points blancs sur poitrail - Poids de naissance : 245 gr

Nos petits noms de fruits vous plaisent-ils?

Pendant que nous nous remettons de nos émotions, nous laissons Maman éleveuse vous conter notre histoire.

"Merci mes petits anges, je vous adore déjà".

Cette mise-bas fut "épique" ! A n'en pas douter !

Que d'émotions, de peur, d'angoisse !

Hier, mercredi matin, Biba perd les eaux. Elle est inquiète, je reste près d'elle. Dans la matinée, elle s'endort paisiblement. Je sais que le travail peut être long à commencer chez une primipare, alors je ne m'inquiète pas. La journée se passe... rien.

Je veille toute la nuit, A 2 heures du matin, Biba commence à pleurer, plus inquiète, plus en stress. Je la descends du premier étage où nous dormons et la place dans le canapé contre moi. Je la berce, elle s'inquiète de plus en plus et demande à sortir sans cesse.

Vers 5 heures, elle commence à pousser. De belles poussées me dis-je, les bébés vont bien avancer.

6 heures, une petite queue apparaît, le bébé se présente par le siège et il est coincé. Biba pousse, je l'aide du mieux que je peux, elle place ses deux pattes avant autour de mon cou et nous nous efforçons, en vain, de sortir ce premier bébé totalement coincé.

Je n'attends pas, je prends la décision d'appeler le vétérinaire et nous filons en urgence vétérinaire. Heureusement, c'est mon vétérinaire qui est de garde.

Il  ne parvient pas mieux que moi à sortir le chiot. Nous pensons qu'il est mort.

Nous faisons une radio et oh, surprise, ils ne sont pas 3 mais 4 !

Pas le temps de me réjouir, je laisse ma Biba si courageuse entre les mains de mon cher Vétérinaire. Je lui demande de sauver ma Biba et si possible tous les bébés. Mais avec, en tête, ce petit ange coincé qui est certainement mort.

Le temps s'arrête alors. Je ne vis, ne respire plus que dans l'attente d'un coup de téléphone du Docteur DUTHEL.

Il arrive à 10 heures ! La césarienne s'est très bien passée, Biba s'est bien réveillée, les 4 chiots sont sains et saufs !

Les larmes se mettent à couler. La tension tombe d'un coup d'un seul. J'ai mal partout et pourtant je me sens légère.

Dans 2 heures je pourrai récupérer mon petit monde.

Je prépare la maternité, afin qu'elle soit la plus douillette et confortable possible.

Je sors le biberon, le sachet de lait maternisé enrichi au colostrum.

Je sais que certaines Maman ayant subi une césarienne ont du  mal à nourrir leurs bébés tout de suite.

Certaines rejettent leurs chiots pendant quelques heures. 

Mais ce n'est pas le cas de ma douce Biba.

A peine réveillée, elle lèche ses bébés. Pour l'aider à les reconnaître, le vétérinaire frotte chaque chiot avec les placentas, afin que la maman reconnaisse ses chiots. Et oui, ce n'est pas évident au sortir d'une césarienne. 

La Maman est encore endormie, endolorie par la cicatrice et ces petites choses qui se jettent sur elle, affamées, ca peut faire mal.

Mais Biba est douce, aimante, elle prend soin de ses amours.

Je décide de l'aider la première journée et la première nuit.

Je vais complémenter les chiots pour l'aider à se reposer.

Oh, je ne me fais pas de soucis, ils ont des poids énormes ! mais ils pleurent, ils ont faim et ils sont voraces.

Un mâle cependant semble plus "faible" que les autres. C'est Acaï. Faible n'est pas le mot. Il halète dès qu'il se met en mouvement et tremble de la tête. J'ai peur d'un problème neurologique. Je le ramène chez le vétérinaire dans l'après-midi. 

J'apprends que c'était le petit chiot qui était coincé. Il va falloir un peu de temps pour que tout se remette en place, il a peut-être subi un léger traumatisme.

Je prends alors ce petit ange sous mon aile. Je suis dans l'angoisse de le perdre. Je le place dans mes mains et les referme sur lui comme s'il était encore dans son placenta, bien au chaud dans le ventre de sa maman. Il se repositionne aussitôt en position foetale et s'endort immédiatement. Je reste là à le regarder, à l'embrasser, à lui insuffler la vie. Quelques heures plus tard, il ne tremble plus, n'halète plus. Le voici  même qui pleure pour chercher la mamelle nourricière de sa maman.

La nuit va être longue. Je ne vais pas beaucoup me reposer. Je vais veiller à ce que Maman Biba n'écrase pas ses bébés. Cela peut arriver les premiers jours, il faut faire grandement attention à cela. 

Biba a bien mérité un bon repas de steack haché pour la requinquer. Mais elle est encore fatiguée et mange léger. Je lui reproposerai la gamelle un peu plus tard dans la soirée. 

Je biberonne mes 4 petits gloutons toutes les heures, ils réclament. Ils sont vifs, dodus, merveilleux.

Je les rencontre enfin, je les admire et les renifle. Ils sentent la noisette.

Merci ma petite Biba d'amour pour ces 4 fantastiques petits anges si beaux.

Tu as été d'un courage extraordinaire. Tu es une merveilleuse Maman déjà. Tu nettoies tes enfants, tu les protèges, tu les embrasses. 

Tu es époustouflante.

Voici quelques images du jour sous la lampe à infra rouge. Les bébés ne régulent pas leur température encore, il leur faut donc de la chaleur.

Ils sont dans le salon, juste devant mes yeux. Je les surveille comme le lait sur le feu.

J'ai bien mérité un peu de repos moi aussi.

A très vite pour les photos individuelles. Pour l'heure, je laisse Maman et bébés faire connaissance et surtout, reprendre des forces.

Bonne soirée à tous, merci de m'avoir soutenue, de m'avoir lue.

ooh, le petit visage fatigué ma chérie ! Repose-toi ma douce. Maman veille sur toi et tes petits anges. Je t'aime tellement.