CEORGUES, UN SI JOLI NOM

CEORGUES, un si joli nom (C'Bleue de Toi du Chawia)

11/03/2007 - 16/04/2018

Tu es entrée dans notre vie sans y avoir été invitée, tu avais à peine 10 mois. Tu étais perdue au milieu d'autres lévriers mais tu as su faire ta place, très rapidement. "Ceorgues", nous avons songé à le changer ce nom mais il t'avait été donné par tes premiers maîtres pour qui ce nom évoquait de doux souvenirs. Nous n'avons pas eu le coeur à le changer. Au fil des ans, il s'est quelque peu transformé : Glubette, GlubGlub, Gloubi... et tant d'autres.

Tu n'avais du Whippet que le nom car vraiment, je n'avais jamais vu une Whippet qui n'aimait pas courir !! Je me souviens, Pierre avait pris le vélo un jour et t'avais emmené pour courir... il était rentré en disant : elle me mord les mollets parce qu'elle n'a pas envie de courir. Et, en effet, tu adorais marcher, te promener, mais tu détestais courir!

Tu étais si bien dans ta nouvelle maison, avec nous, que gare à ceux qui s'approchaient du portail. Tu jappais alors très fort l'air de dire : ne venez pas me chercher, je reste ici, c'est chez moi, ici c'est complet!! Nous riions de voir cette détermination dans ton regard si doux. Car douce, tu l'étais ma chérie! tu n'étais pas de celles qui faisait des tas de calins mais tu nous caressais par tes regards, tes attitudes, ta sagesse. Tu aimais tout le monde, et surtout les chiots. Les tiens, ceux des autres, tu acceptais tout venant d'eux. Tu les couvais, les nettoyais, jouais avec eux. Ils pouvaient te grimper dessus, te mordiller, te percuter, tu ne disais jamais rien.

Ta fille, Havane, tu l'a aimé jusqu'au dernier jour. Tu lui faisais sa toilette quotidienne. Je crois qu'il n'y a pas eu de chien plus propre des fesses qu'Havane !! Tu t'installais près d'elle et tu commençais sa toilette. Tout y passait : les fesses, les oreilles, les yeux, la bouche. Havane se détendait et se laissait faire.

Ton péché mignon, c'était la gamelle. Tu te souviens? une fois, un juge en expos avait dit en te palpant : elle est bonne la gamelle !! cela m'avait autant vexé que cela m'avait fait rire je crois! Tu mangeais de tout, ne rechignant devant rien. Nous nous disions que le jour où tu ne mangerais plus..... ce serait grave..... Que ne donnerions-nous pas pour te revoir manger avec cet indicible plaisir !!

Après deux magnifiques portées, tu avais été stérilisée. N'ayant plus de bébés à câliner, tu prenais régulièrement une peluche que tu "poupouillais". Nous aimions te voir lui chercher les puces, la mordiller pendant de longues minutes. Et tu t'endormais la peluche mouillée entre tes pattes.

Ton poil était d'une douceur extrême. Nous aimions plonger nos doigts dans cette fourrure pour te câliner. Tes petits mouvements de bouche nous informaient que tu étais bien, si bien.

Tu chantais également. Tu chantais parce que tu avais faim, parce que nous partions en ballade, parce que nous rentrions de courses. Tu avais une voix tonitruante, que l'on reconnaissait entre tout.

Cette façon que tu avais de "te garer" à côté de moi, en reculant, comme un camion en marche arrière quand j'allais aux toilettes, juste pour être tout près de moi et ne pas rater l'heure de la croque...

Aujourd'hui, ton fauteuil est vide. Ce fauteuil que tu affectionnais tant en vieillissant et qui te permettait d'être tranquille, sur la mezzanine, où tu entendais tout ce qui se passait en bas, et étant à côté de notre chambre. Tu es arrivée et a pris possession d'un fauteuil. Tu as toujours adoré les fauteuils. On t'en a fait monter un rien que pour toi à l'étage. Tu aimais t'y lover, avec un plaid tout doux en guise de couverture. Corail n'avait pas le droit de prendre ta place. Aujourd'hui, c'est elle la doyenne des Whippets, elle a le droit.

Tes peluches doudous ne sont plus poupouillées et ce petit cochon que tu aimais nous porter lorsque l'on rentrait à la maison se sent bien seul à présent.

Nous t'avions fait une promesse en t'ouvrant notre maison, notre coeur : celle de te rendre heureuse et de ne jamais te laisser souffrir. Nous sommes fiers d'avoir tenu cette promesse. Nous avons passé onze années de bonheur près de toi ma chérie, et nous savons que toi aussi tu étais heureuse car tu nous a rendu cet amour au centuple. Nous ne t'avons pas laissé souffrir lorsque tu as eu ce cancer au poumon. Tu as su nous dire que tu étais prête à rejoindre Tina et Toscane, tes deux amies Whippets de coeur avec qui tu as passé de belles années.

Mon fils Philippe venait de m'offrir, pour mon anniversaire, une étoile, au nom de mon élevage. L'étoile DU P'TIT GRAIN DE FOLIE se situe dans la constellation Dracos, du nom latin qui signifie : Dragon et dont les coordonnées exactes t'ont été données. J'aime à croire que cette étoile est devenue une planète aux collines verdoyantes, aux douces prairies bercées par un petit vent frais et aux sources scintillantes. Partout, des nonos, des friandises, tout ce que tu aimes. Et, courant, voletant, s'amusant, des tas d'animaux partis trop vite, trop tôt, car il est toujours trop tôt pour être arraché à ceux que l'on aime. Tu as retrouvé Tina et Toscane qui t'attendaient. Tu ne souffres plus, tu es heureuse et tu veilles sur nous qui te pleurons. Nous ne t'oublierons jamais car l'amour ne meurt pas. Tu es là, bien au chaud dans notre coeur. Nous t'aimerons toujours. Un jour enfin, nous serons réunis car nous avons les coordonnées du P'TIT GRAIN DE FOLIE : Draco R.A. 18h41m57.61s,DE +65°18'16.19" - Attends-nous Ceorgues.

Merci d'être venue faire un bout de chemin avec nous. Tu laisses un vide immense. Merci de nous avoir aimé, merci du fond du coeur. Nous ne cesserons jamais de t'aimer petit ange.

La première photo que nous avons de toi. Tu venais d'arriver chez nous suite au décès de ta première maîtresse. Tu étais perdue. Tu avais un regard si triste.